64 - Polyaigos - Milos - Sifnos

Quittant une île de Santorin surexploitée, et pour tout dire oppressante et un peu trop bling-bling à notre goût, nous naviguons toutes voiles dehors par un vent porteur pour une nouvelle étape dans une baie abritée de l’île de Polyaigos, dont les seules habitantes sont des chèvres en liberté.

Eau turquoise, sable blanc, le lieu a des airs de paradis tahitien, la végétation en moins.

C'est l'occasion de remettre au goût du jour les souvenirs du périple polynésien, serviette et tee-shirt Hinano de Tahiti en vedette...

Le ciel s’est totalement dégagé. Nous succombons au plaisir de la baignade dans une eau cristalline assez tempérée pour délaisser le léger shorty qui était de rigueur jusque-là.

Quelques poissons et de nombreux oursins près des rochers tombant à pic dans la mer agrémentent notre visite.

La petite crique où nous allons passer la nuit est vierge de tout bateau jusqu'en fin d'après midi où deux voiliers viennent jeter l'ancre à proximité. Le paradis se partage, hélas...

Vue du drone, l'île offre une forme découpée avec de petites piscines profondes que nous allons visiter d'un jet d'annexe, attendant que rougeoie un magnifique coucher de soleil.

Au matin, nous quittons cette île déserte pour une petite traversée jusqu'à l'île de Milos. Nous longeons des falaises d'argile blanche découpant de nombreuses arches le long du littoral, lieu de nombreuses exploitations minières.

Au loin, nous apercevons quelques dauphins, mais ils ne sont pas joueurs au point de venir nous rendre visite à l'étrave du bateau.

Nous faisons une halte à Kleftiko, un site grandiose très prisé des voiliers en ce lundi de Pentecôte. Les rochers impressionnants plongent de toute leur blancheur dans une eau limpide. De nombreuses grottes et cavernes parsèment le lieu. La légende dit qu'elles servaient de cachette aux pirates qui y gardaient leur butin.

Ce lieu emblématique a des airs de baie d'Along pour sa fréquentation de voiliers, mais il vaut la peine d'être visité, ce que nous faisons depuis les airs grâce au drone de Constantinos et au ras des vagues depuis l'annexe de notre catamaran.

Nous ne passerons pas la nuit au mouillage mais dans le port d'Adamas, nom qui veut dire diamant en grec. Nous longeons les rives de la baie avec ses charmantes maisons de pêcheurs colorées de toutes les couleurs, possédant au rez-de-chaussée un hangar à bateaux et à l'étage les habitations.

L'île de Milos possède un site archéologique près des catacombes, où a été extraite une statue d'Aphrodite connue des français sous le nom de Vénus de Milo.

Créée vers 150 avant J.C., elle n'a été découverte qu'en 1820 par un pâtre grec. Si l'original se trouve en bonne place au musée du Louvre, une pâle copie est présente dans le petit musée de la ville de Plaka. Aux dernières nouvelles, la déesse n'a toujours pas retrouvé ses bras...

Le port nous permet de faire le plein d'eau et de gasoil. La petite ville est très animée, avec ses nombreux restaurants et boutiques. Il fait très beau. Ambiance de vacances garantie.

Le lendemain matin, un petit camion vient nous ravitailler directement sur le quai avant le départ.

Et c'est reparti pour une nouvelle navigation jusqu'à l'île de Sifnos, où nous trouvons refuge dans la petite baie abritée de Vathy, en forme de coquillage. Notre mouillage est établi dans un champ de posidonies, juste en face de la charmante église des Taxiarques, datant du XVIème siècle, avec ses doubles coupoles et sa double nef.

Au détour d'une ruelle du petit village, un poulpe s'égoutte et se détend lentement, dans l'attente de faire le bonheur des clients de la petite taverne en bord de plage...

Tel père, tel fils... jusque dans la tenue !

Après une nuit au calme, nous poursuivons le chemin du retour en ce mercredi 22 mai, vers l'île de Sérifos, quittant l'étape numéro 15 de notre déambulation parmi les îles des Cyclades.