60 - L'appel du large...

En ces temps où la marine à voile, en particulier les vieux gréements, sont à l'honneur avec l'arrivée triomphale du Belem dans le vieux port de Marseille, il y a comme un je-ne-sais-quoi d'appel du large qui flotte dans l'air.

Si je n'ai pas eu l'honneur de rapporter la flamme Olympique depuis Athènes sur ce fameux trois-mâts fin comme un oiseau (hisse et ho), c'est par un amusant croisement de circonstances que je vais embarquer ce 11 mai 2024 depuis la marina Alimos, au sud d'Athènes et du port du Pirée, pour deux semaines de navigation dans les Cyclades, avec mes amis Patrick et Morgan.

Mais revenons au Belem.

Ce navire emblématique battant pavillon français sous l'égide de la Caisse d'Epargne (l'écureuil à visiblement le pied marin), a eu un destin hors du commun. Sauvé de la destruction, il est devenu un navire école pour passionnés de la voile à l'ancienne.

C'est ainsi que, aux temps où j'étais encore "le gaillard d'avant", j'embarquais du 2 au 5 octobre 2008 depuis Sète pour une navigation jusqu'à Toulon, cadeau d'anniversaire de mes 50 ans.

Expérience inoubliable de la vie au sein de l'équipage pour effectuer les quarts de jour comme de nuit, monter dans la mâture pour ferler les voiles, participer aux tâches d'entretien et connaitre le langage des voiles, haubans et drisses dont chacune à son nom propre.

Le 2 avril 2024, ce même Belem, toujours depuis le port de Sète, prenait la mer en direction de la Grèce pour aller chercher la flamme des Jeux Olympiques de Paris.

Des danseurs de l'associations Mag Danses, de Montpellier, animaient le quai d'honneur devant le navire, en tenues contemporaines à son époque de naissance.

L'occasion de revoir les amis et ce vénérable vaisseau datant de 1896, encore dans la force de l'âge, et de discuter avec les gabiers prêts à lever l'ancre et à mettre les voiles. De porter la tunique collector datant de plus de 15 ans. Séquence émotion...

Depuis, le bateau a fait son retour en France.

Il est temps de partir et de mettre les voiles à notre tour.

La catamaran qui nous attend est plus modeste et plus maniable. Il s'agit d'un Lagoon de 40 pieds, dénommé Sailing Blue.

A suivre dans les prochains posts, notre périple dans les îles grecques, dont le nom seul fait déjà rêver : Paros, Naxos, Mykonos, Amorgos, Kyros, Sylos, Ios, Santorin...

Antio sas (au revoir en grec)...