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45 – Retour à Huahine

  • Photo du rédacteur: Jo et Jo
    Jo et Jo
  • 13 mai 2021
  • 6 min de lecture

Lors de notre dernier blog, nous attendions un alignement de planètes pour revenir en France. La situation en métropole était telle que la troisième vague de la pandémie battait son plein. Heureusement, des signes avant-coureurs se faisaient jour vers une embellie à partir du mois de mai.


Après un mouillage sur un corps-mort devant l’hôtel de bord de plage « Le Mahana » en baie d’Avea avec notre équipier de 3 jours embarqué à Moorea et reparti par la nouvelle navette inter-îles, nous décidons de venir nous amarrer à une bouée devant les maisons de Pierre-Charles et Cathy et de Jean-Christophe et Fabienne.


Les couchers de soleil sur les îles voisines de Raiatea (à gauche) et de Tahaa (à droite) sont toujours aussi magnifiques.

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Nous connaissons bien cette baie pour y avoir passé le seul confinement de Polynésie l’an dernier et noué des amitiés et des connaissances.


Nous l’avions quittée début novembre 2020 pour rejoindre Papeete avant notre expédition aux îles Marquises…


Du côté de la maison de Jean-Christophe et Fabienne, que nous avions aidé à déménager il y a tout juste un an, ce sont surtout les extérieurs qui ont pris leur apparence définitive. Le gazon a poussé, les plantes et les fleurs aussi. C’est superbe et la vue depuis leur terrasse sur le lagon est exceptionnelle.


Du côté de celle de Pierre-Charles et Cathy, nous assistons à une transformation spectaculaire. La maison, sortie de terre il y a un an, est quasiment terminée et elle a commencé à prendre sa vocation de chambre d’hôtes et de lieu d’activités sportives et de bien-être. Elle a pris le nom de « Villa Nuutai ». Nuutai signifie « tournée vers l’horizon » en tahitien. C’est le nom de la terre qui a donné son nom à la villa.

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La maison est avant tout un lieu de vie extérieur qui fait la part belle aux espaces traversants, aux terrasses, la zone fermée étant limitée à deux chambres, une grande cuisine américaine, une buanderie et des espaces sanitaires.

Le dimanche, nous sommes invités à déjeuner en compagnie de Pierre et Isabelle, qui vivent sur un voilier amarré à Fare, la ville principale de Huahine.


Pierre, ancien stewart d’Air France, est un navigateur expérimenté qui a fait 3 routes du Rhum sur son voilier « Jeunes dirigeants » qu’il a construit lui-même avec l’aide de sponsors de sa région Bretagne.

Nous dégustons un excellent tagine sur la table dressée sur la pelouse en bord de plage, bien abrité d’un gros arbre et bercé par les alizés.

Parmi les activités proposées dans leur maison, les massages Thaï et Balinais sont de la compétence de Pierre-Charles.


Il s’est formé en Asie lors de ses voyages et il est diplômé de Asian Villa Paris (T.M.C Chang Mai - Thaïlande) et du Bodyworks Center (Ubud - Bali).


Le massage Thaï (habillé sur tapis de massage au sol) est basé essentiellement sur des points de pression le long des méridiens d’énergie avec également des manipulations et étirements du corps très variés.

Le massage Balinais, à l’huile sur table de massage est très enveloppant, basé sur des lissages, mais aussi sur des pressions apporte un grand bien-être et une détente profonde.

Nous choisissons ce dernier pour deux massages de 1h30, chacun à son tour deux matins de suite.

Cathy de son côté propose des cours de « Bien-être en Mouvement » sur une musique douce qui allie Danse Contemporaine, Yoga et Pilates.


Le week-end suivant, nous retrouvons Aimé et Béatrice et 4 de leurs enfants, des polynésiens qui habitent le nord de l’île, ainsi qu’un couple de popas installés à Huahine depuis quelques années.


La présence de polynésiens permet de goûter aux spécialités locales comme le fameux poisson cru au lait de coco accompagné de fleurs comestibles de clitoria bleues.


Mais on leur a fait aussi découvrir les spécialités de l’hémisphère nord comme le Spritz.

L’après-repas est consacré à la baignade et à la navigation dans le lagon sur un des deux Hobby Cat de Pierre-Charles et Cathy.

La veille de notre départ de Huahine, nous avons déposé nos sacs à la villa et profité d’une séance de « Bodyfly », qu’enseigne Pierre-Charles. Le « Bodyfly » est une activité physique, acrobatique et ludique, qui permet d’explorer les sensations uniques des postures inversées et de la relaxation dans un tissu aérien.

On a pu voir un étrange ballet de chauve-souris se balancer sur la terrasse jusqu’à la tombée de la nuit.

Le lendemain, nous laissons Jo&Jo au mouillage devant les maisons de Fabienne et Jean-Christophe, Cathy et Pierre-Charles qui viendront de temps en temps mettre les moteurs en route et lancer le dessalinisateur. Il va rester comme cela pendant 6 semaines.


La saison des pluies et des cyclones est terminée. Il est entre de bonnes mains pour attendre notre retour. On lui a fait un petit toilettage avant de partir, même si on sait qu’il faudra le refaire au retour…

Nous prenons la navette maritime pour rejoindre Papeete en centre-ville en 3h30 dans un grand confort à plus de 30 nœuds de vitesse de croisière. Cà laisse songeur quand on est habitués à des vitesses bien plus modestes sur notre catamaran.

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Nous ne prenons l’avion que le lendemain. Nous passons donc le restant de la journée et la journée suivante dans la colocation de Jessica, notre co-équipière des Marquises. Nous connaissons déjà tout le monde et nous y sommes accueillis avec plaisir.

Le soir, nous allons dîner à l’Urban Café, un lieu branché et excellent. Nous sympathisons avec Méré, la serveuse également sommelière qui nous fait généreusement goûter quelques crus de Malbec et de Cabernet-Sauvignon pour faciliter notre choix d’accompagnement des plats.

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Le lendemain est occupé à faire les dernières emplettes.


Nous passons devant la présidence de la république de Polynésie avant de rejoindre l’Assemblée nationale au toit symbolisant une pirogue et qui abrite pendant près de deux mois une exposition d’artisanat local.

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Les jardins de l’Assemblée nationale sont un lieu ouvert à tous riche d’arbres et de sculptures.

Les scènes de rues sont toujours colorées et animées. Les polynésiens ont le rythme et le chant dans la peau et le moindre ustensile est prétexte à devenir un instrument de musique, comme un tabouret en plastique en guise de bongo ou une poubelle flanquée d’un bout de bois et d’une ficelle en guise de contrebasse.

Avant de quitter notre paradis et retrouver les restrictions, les bars et restaurants fermés, le couvre-feu et son cortège d’interdictions, nous allons prendre un dernier verre sur le bord de mer au coucher du soleil avec la vue sur Moorea.

Nous en profitons pour saluer la vedette de la marina de Papeete, la raie manta qui vient faire son ballet chaque soir entre 18h00 et 19h00 sous la lumière des pontons en plein centre-ville, dont on entend en fond sonore l’alarme des passages piétons.

Il est temps de rejoindre l’aéroport de Tahiti. Devant le hall d’arrivée et de départ, un espace est occupé par les vendeuses de colliers.


Elles viennent s’installer ici à chaque arrivée et départ d’avion pour perpétuer la tradition des colliers polynésiens.


Un collier de fleur de tiare de bienvenue (maeva) pour l’arrivée sur le fenua et un collier de petits coquillages pour le départ et donner l’assurance d’y revenir.

C’est l’effervescence dans l’aéroport, et de nombreuses forces de l’ordre sont présentes. La raison en est la visite pour une semaine de Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, accueilli par le Président de la Polynésie et le Haut-Commissaire de la République française.


Il visitera Tahiti, Bora-Bora et Iva Oa aux Marquises, avec au programme la situation sanitaire (à ce jour, il ne reste plus qu’une seule personne hospitalisée sur tout le territoire), les conditions d’ouverture des frontières, le dossier des essais nucléaires, la relance économique mais aussi la prochaine visite d’Emmanuel Macron, repoussée l’an dernier pour cause de pandémie.


Les journalistes sont aux premières loges pour l’accueil du ministre qui fera les gros titres de la presse locale ces prochains jours.

Visite protocolaire et enjeux économiques liés à la réouverture des frontières obligent, le pays avait mis le paquet pour donner une bonne impression au ministre avec un sas sanitaire installé - voire improvisé - dans le hall d’arrivée, avec du personnel médical protégé de la tête aux pieds.


On peut supposer qu’il ne pouvaient pas se présenter devant le ministre « le corps nu »…


Quand on voit les embrassades du dehors, la coutume des colliers et la tradition « tactile » des polynésiens, on ne peut que sourire devant cette démonstration un peu décalée au milieu des parures, des pagnes et des tikis de bois du hall d’arrivée.

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Le vol s’effectuera sans encombre jusqu’à Paris, avec une escale technique en Guadeloupe. Revenir en France, ça donne des ailes !

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Sylvie se tiendra d’autant plus tranquille qu’elle était prévenue : « Ne fais point ta pitre » !

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Nous remontons le temps. 12 heures de décalage à rattraper - donc à ajouter à l’horaire - ce qui fait que nous partons le jeudi 6 mai au soir et que nous arrivons le samedi 8 mai en milieu de matinée.

 
 
 

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