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39 –Tahuata

  • Photo du rédacteur: Jo et Jo
    Jo et Jo
  • 17 févr. 2021
  • 12 min de lecture

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L’île de Tahuata représente l'aurore dans la légende de la création des îles Marquises.


"Ata ua" est le 2e rayon de soleil qui apparait le matin. Tout est une question de lueur, assez ténue. L’aube est la première lueur du soleil qui commence à blanchir l’horizon, l’aurore la lueur brillante et rosée qui suit l’aube et précède le lever du soleil. Le crépuscule est la lueur qui précède le lever ou qui suit le coucher du soleil.


Contrairement aux autres îles de l'archipel, Tahuata possède des plages de sable blanc grâce à de nombreuses formations coralliennes.

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Tahuata est l’île des grandes heures de la Polynésie Française.


C’est en effet à Vaitahu, la capitale où nous avons établi notre mouillage, que s’est joué à plusieurs reprises depuis plus de quatre siècles le sort de cette partie du monde.


En 1595, le capitaine espagnol Alvaro Mendaña de Neira y accosta et baptisa ces îles « Las Islas Marquesas ».


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Il avait affrété 4 navires qui embarqueront au Pérou 378 marins, soldats, religieux, femmes et enfants. Les navires embarquent aussi des poules, des veaux, des chèvres, des cochons qui viendront peupler ces terres …


Il fit escale pendant deux semaines à Vaitahu et baptisa l’île « Santa Christina ».


Il y fit également célébrer la 1ère messe en terre Polynésienne.


Près de deux siècles plus tard, venant de l’île de Pâques lors de son second voyage dans l’hémisphère sud, le capitaine James Cook redécouvre 7 avril 1774 le groupe Sud des îles Marquises.


Il en dresse une première carte où il place son mouillage « Resolution Bay » du nom de son navire Le Resolution dans le port Madre de Dios, actuelle baie de Vaitahu.


Ces îles avaient été « oubliées », leur localisation étant restée secrète par les espagnols.


C’est également ici qu’en 1838 - nous en avons parlé dans notre blog n° 36 - le roi marquisien Iotete signa avec l’amiral Dupetit-Thouars un traité mettant les Marquises sous la protection de la France.


Des diverses plaques commémorent ces événements passés près de la jolie mairie du village, dans un endroit où est exposé un aperçu de l’art marquisien, notamment un tiki en bois particulièrement « bien érigé ».

Mais pour tous les habitants, Tahuata est le « Fenua Enata », la « Terre des Hommes ».


La plaque scellée dans une roche volcanique est la plus imposante et la plus respectée, car elle rétablit le nom d’origine avant l’arrivée des européens.

Ce lieu chargé d’Histoire est incontournable pour tout visiteur aux Marquises. Nos amis Jean-Karl et Pépita, qui y passèrent 3 semaines en 2011, en suivant une croisière sur le paquebot Aranui, ne manquent pas de nous en rappeler leurs souvenirs émus à chaque lecture de notre blog.


Nous sommes idéalement placés dans la baie face au village que nous rejoignons en annexe la plupart du temps.

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Jessica et Vincent préfèrent le paddle, mais vu l’instabilité de l’esquif, seule la dame y est confortablement installée.


L’image n’est pas sans rappeler Rose (Kate Winslet) sur sa planche et Jack (Léonardo di Caprio) lors du naufrage du Titanic, avec toutefois ici des eaux à près de 30 degrés.


L’essentiel reste quand même de sauvegarder l’étanchéité du « saccharose »…


Dès les premières heures du matin, des bruits de sauts et de soufflements se propagent tout autour du bateau. Cette baie, et celle d’Hapanoti au sud, sont connues pour abriter des colonies de dauphins et servir de nurserie pour les plus jeunes.


On voit parfois un tout jeune bébé que sa mère expédie en l'air, pour le faire respirer juste après sa naissance.


Nous avons eu la chance de voir cet événement rare devant nos yeux.

Ces mammifères marins se regroupent dans un esprit de clan pour protéger leur progéniture. C’est un véritable festival de nageoires fendant les vaguelettes et des cabrioles des bébés dauphins auquel nous assistons pendant deux jours.


Ils ne se laissent pas approcher pour autant et comme toujours, ce sont eux qui décident de la place qu’ils veulent bien nous laisser.


A terre, c’est le paradis des « nonos », ces petits moucherons à peine visibles et silencieux qui, à la manière des arabis en Provence, vous gratifient d’une morsure cuisante, irritante et durable qui met au moins 3 jours à se résorber. Ils pullulent dans le sable et sont particulièrement agressifs le soir, surtout par temps humide.


Heureusement, nous vivons sur un bateau et le climat est très sec, ce qui nous dispense de ce désagrément, spécialité des îles Marquises…


Dans le centre du village se trouve une église magnifique, en pierres de lave et de galets, sans fenêtre mais avec un superbe vitrail naïf très lumineux dans son chœur.

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A côté de la seule épicerie-bazar se trouve le snack « chez Jimmy ».


Décoration traditionnelle, sable blanc au sol, on y mange très bien, on y boit de délicieux pichets de pamplemousses fraîchement pressés et chaque soir à la tombée du jour Jimmy prend son yukulélé pour pousser la chansonnette avec ses copains aussi tatoués que lui (le guitariste a la moitié du visage entièrement tatouée).

Nous y rencontrons Hugo, un jeune montpellierain de 22 ans qui découvre la Polynésie, en passant de bateau en bateau. Cela fait un mois qu’il est arrivé aux Marquises et qu’il vit sur le voilier d’une famille avec 3 enfants de 11 à 18 ans à bord, partis de France voici 10 ans et qui prennent des cours à distance, secondés par leurs parents.


Hugo pratique les massages et il en vit. Il prodigue ses services aux gens de passage. Centré sur le bien-être intérieur, le yoga, la méditation, il pratique surtout le massage ayurvédique.


L’ayurvéda provient des grands sages de l’Himalaya qui en ont codifié les grands principes, transmis tout d’abord par tradition orale puis en textes de langue sanscrit, appelés védas.


Comment ne pas repenser au grand Sâr Rabindranath Duval, incarné par Pierre Dac, qui nous instruit sur les deux grandes divinités antagonistes de l’Inde, Brahma et Vichnou : Brahma la guerre et Vichnou la paix !


Hugo nous explique les fondements de sa discipline et les 3 énergies fondamentales : le Vâta, le Pitta et le Kapha (les 3 doshas) issus des 5 éléments cosmiques qui les composent deux par deux : l’Air, le Feu, l’Eau, la Terre et l’Espace, donnant 7 principaux types de constitutions différents pour définir un individu.


On n’est pas très loin du film « Le 5ème élément » de Luc Besson avec Lilou Dallas Multipass… mais en plus sérieux…


L’Ayurvéda enseigne la connaissance et la découverte de soi. Elle encourage chacun à apprendre qui il est, pourquoi il est en bonne santé ou devient malade et comment il peut changer sa vie pour vivre heureux et en bonne santé.

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L’Ayurvéda est officiellement reconnue par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) comme « une médecine traditionnelle incluant différentes pratiques, approches, connaissances et croyances en matière de santé, utilisant des médicaments à base de plantes, d’animaux et/ou de minéraux, des thérapies spirituelles, des exercices et techniques manuelles, appliqués seuls ou en combinaison, dans le but de maintenir le bien-être ainsi que de traiter, diagnostiquer ou prévenir la maladie ».


Cette science révèle l’interconnexion qui existe entre la peau, tous les éléments de notre corps et les processus vitaux que sont le physique, le mental, l’émotionnel et le spirituel. Elle considère donc la personne dans sa globalité, en cherchant à rééquilibrer l’individu non seulement au niveau de son corps, mais aussi de son esprit et de son âme, en créant l’harmonie et l’équilibre.


C’est ainsi que nous apprendrons, par simple captation instantanée de nos énergies sur nos poignets que Sylvie est de composante Pitta-Kapha, Jacky et Jessica Pitta-Vâta, ce qui donne un profil renseignant sur le caractère, les forces et les faiblesses tant physiques (corporelles) que psychiques, c’est-à-dire cérébrales (l’esprit) ou spirituelles (l’âme).


Mais c’est bien plus compliqué qu’une simple lecture définitive car cela change en cours de journée en fonction de multiples paramètres : heure de la journée par périodes de 4 heures, alimentation, état de fatigue, effet du chaud ou du froid…


Cette science ancestrale s’appuie aussi sur les centres d’énergie que sont nos 7 chakras principaux et nos 5 sens. Elle accorde une importance essentielle à l’alimentation, considérant les aliments comme les meilleurs vecteurs de notre bonne santé et les meilleurs remèdes en cas de maladie.


Il ne nous est pas permis ici d’en dire plus sur ce sujet abscons et ésotérique pour la plupart des gens, sans propager des idées fausses ou de mauvaises interprétations.


Mais il y a assurément matière à réflexion - quand on vit comme nous en prise directe au plus près de la nature au rythme des saisons sur notre écosystème Jo&Jo - sur ces connaissances et ces pratiques qui apportent sagesse et profonde connaissance de soi.


Hugo a été repéré par une Maitre Reiki qui a vu en lui des aptitudes et des dispositions à travailler ce don, ce dont il s’emploie désormais à distance en suivant ses conseils émis depuis la métropole.


Nous lui demandons naturellement à en savoir plus par la pratique et nous prenons rendez-vous sur Jo&Jo pour un massage chacun.


Les conditions sont idéales, sur un matelas posé sur le trampoline à l’avant, se terminant par le massage du visage sur le toit du bimini, l’endroit le plus haut du bateau, au soleil couchant, au son d’une musique planante qui nous plonge dans une zénitude royale (et non dans la bravitude si chère à Ségolène) …


La première séance commence vers 17h00 avec Sylvie jusqu’au coucher du soleil une heure trente plus tard.

Le lendemain en fin d’après-midi, ce sera au tour de Jessica de faire la cosette avec Hugo pendant son massage qui se terminera à la nuit. Il y a plus misérables que nous en ce bas monde…

Le capitaine ne voulant pas être en reste, notre jeune masseur viendra un troisième soir pour peau-finer son art à domicile. A cause du vent qui s’est renforcé, la séance se fera à l’intérieur, sur la table du carré rabaissée pour l’occasion.

Nous ferons ainsi nôtre ce mantra de circonstance : « rien n’est plus doux et agréable que les mains de masseur ».


Jessica profitera de l’opportunité de la présence de ce jeune yogi dans les parages pour faire avec lui deux séances de yoga sur la plage.


Ajoutons à cela que nous en profiterons pour visionner le film « 7 ans au Tibet » avec Brad Pitt sur la vie du Dalaï Lama et le film-fleuve « Gandhi » avec Ben Kingsley sur la vie du Mahatma (la grande âme) et vous comprendrez que nous aurons largement immergé nos esprits dans la philosophie de la sagesse transcendantale…


Le vent d’est se renforce pendant 4 jours et nous cloue dans la baie de Vaitahu. Il s’engouffre en rafales tournantes accélérées par le relief et dépasse régulièrement les 30 nœuds (plus de 55 km/heure) ce qui correspond à « grand frais » voire à la limite « coup de vent », soit force 7 et 8 dans l’échelle de Beaufort qui en compte 12 (la tempête est au niveau 10 avec plus de 48 nœuds).


Les efforts sur Jo&Jo sont tels qu’un cordage de la patte d’oie (dispositif qui s’accroche sur chaque coque à l’avant et sur la chaîne afin de la soulager et d’éviter de forcer sur le guindeau) cède et que le bateau décroche légèrement.

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Tout sera réparé au bout d’une heure mais nous resterons sagement à bord pour la journée afin de parer toute éventualité, en doublant la longueur de chaîne par précaution.


Nous attendons le lundi pour nous rendre en 4x4 dans la baie d’Hapatoni distante de 7 kilomètres et d’en revenir à pied.


Le village est connu pour être l'antre des virtuoses de la sculpture sur os. Ils sont réputés dans tout l'archipel pour leur art.


Chaque île a sa spécificité en matière d’artisanat : l’os à Tahuata, le bois à Ua Huka, les tapas et les cocos gravés à Fatu Hiva, la pierre à Ua Pou…

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Nous visitons l’atelier d’un artiste local. Le mot atelier est réduit ici à sa plus simple expression.


Une table, une chaise, une lampe pour éclairer l’ouvrage et des fraises de dentiste font l’affaire.


Il sculpte sur des dents de cachalot, d’hippopotame, de dauphins, des dents de cochons sauvages ou de phacochères, des bois de cerf, sur des os de bœuf et du bois de santal.


Les pièces les plus impressionnantes sont taillées dans les rostres des espadons (poissons-épées).

Sylvie repartira avec un délicat bracelet en os, bois de santal et liens en fibres de coco.

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Le village est charmant, calme et pittoresque. Il s’étale long de la baie et rien ne permet de déterminer s'il y a un véritable centre de village.


On n’y trouve rien d’autre que des maisons, une église, un cimetière, un fare pote (lieu de rassemblement couvert pour les fêtes et l’exposition de l’artisanat pour les rares touristes) et surtout un grand me'ae (lieu de culte) qui a été restauré.


Avec celui de Taiohae dans l’île de Nuku Hiva, ils sont les seuls sites archéologiques en bordure de rivage aux îles Marquises.


La baie d’Hapatoni a été visitée en 1791 par le premier français, quelques années après le capitaine Cook. Il s’agissait du capitaine Etienne Marchand, venu de Marseille sur le bateau « Le Solide ».

Une plaque célèbre le bicentenaire de cet événement dans le petit port appelé « anse des amis ».

Nous prenons la route du retour par la piste. C’est aussi raide qu’à Fatu Hiva mais heureusement un peu plus court. Nous ne marcherons que 3 heures. Sur le chemin, nous admirons la vue plongeante et panoramique sur les baies d’Hapatoni et de Hanatefau.

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Cachés dans la forêt primaire, un étroit sentier abrupt nous mène vers un rocher moussu d'environ 3 mètres de haut sur 4 mètres de long recouvert de pétroglyphes de différentes profondeurs, avec un tracé en larges et profonds sillons. Beaucoup de sillons sont parfaitement tracés et lisses, ce qui implique un long travail de polissage.


Parmi les motifs on remarque surtout des visages avec de grands yeux. L’œil (mata) a une signification symbolique spécifique aux Marquises, qui se réfère aux ancêtres.


Ainsi, raconter sa généalogie se dit « mata tateu » : conter les yeux ou les visages.


Ces dessins naïfs ne sont pas sans rappeler les dessins géants de la plaine de la Nazca, au Pérou.

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Le parcours est bordé de manguiers, de citronniers, de bananiers, de pamplemoussiers, d’arbres à noni (fruits pour usage médicinal) et d’arbres à tamanu (pour une huile également médicinale).

Les fleurs de toutes couleurs sont un festival pour les yeux. Elles sont partout.

La saison des pluies est riche pour la végétation.

Nous revenons au point de départ, retrouvant Jo&Jo qui nous attend au fond de la baie de Vaitahu.

Jo&Jo est un bateau, une maison principale et une maison de vacances, un écosystème (voir notre article de blog n° 16).


Il est aussi un bureau où s’écrit jour après jour ce blog qui compte désormais près de 40 articles et 550 pages.


Il est devenu grâce à Jessica un lieu de création et de travail artistique.


Faisant une césure dans sa carrière pour nous accompagner 3 mois aux Marquises après avoir démissionné de son poste précédent de directrice artistique à Papeete, Jessica a repris contact avec de futurs employeurs pour son retour mi-mars, dans une logique de patente pour travailler à façon et proposer ses créations.


Une commande de logo pour une marque de vêtements jean’s wear « Pepe Tahiti » lui a été passée.


Devant rappeler les thèmes de la Polynésie selon un cahier des charges assez précis, 3 créations seront proposées au client. Nous avons assisté à un foisonnement créatif pendant les heures de repos sur le catamaran. Bravo l’artiste !

Nous passons une dernière fois chez Jimmy avant de quitter la baie de Vaitahu.


Il vient de cuire un uru, le fruit de l’arbre à pain, directement dans le feu, devant son restaurant qui est aussi la base arrière de tous les voileux de la baie, avec tous les services que l’on est en droit d’attendre quand on vient à terre, à commencer par une bonne connexion Wi-Fi.

Une fois l’écorce carbonisée ôtée, il étale la pâte ainsi obtenue dans un grand plat de bois - le hoaka - et la martèle avec un pilon de pierre, en y incorporant de l’eau.


Son travail énergique produit une substance élastique, la popoi, qui ressemble à de l’aligot auvergnat. Le goût est celui à la fois de la châtaigne et de l’artichaud, auquel s’ajoute celui du fumé du brasero. La texture quant à elle ressemble en effet en bouche à l’aligot ou à la fondue savoyarde.


Il mélangera cette pâte avec du lait de coco et la fera fermenter 3 jours, perpétuant ainsi une recette ancestrale.


Autrefois, les anciens marquisiens vivaient en partie sur leurs réserves pendant les périodes de famine. Le uru, grillé sur un feu de bois pour la consommation courante au moment des récoltes, était aussi pelé avec un coquillage et mis en réserve dans des fosses spéciales où, après avoir fermenté, il pouvait se conserver pendant des années.


En plus de la célèbre popoi, constituée de cette pâte fermentée, battue au pilon sur de grands plateaux et mélangée avec des fruits frais et cuits, on compte près d'une dizaine de préparations de ces « mei » qui, pour les fêtes, étaient cuits à l’étouffée au four polynésien, parfois pendant vingt-quatre heures.

Nous avions rencontré la veille, lors de notre randonnée, des marins d’un grand catamaran qui était au mouillage à Hapatoni.


Un spécimen de ketch particulièrement unique de 63 pieds, avec ses deux mâts, construit en Nouvelle Zélande et emportant 8 passagers. Ce bateau s’appelle « Cata Fjord » mais nous préfèrerons l’appeler « Castafiore » en bon tintinophiles convaincus.


Nous les retrouvons chez Jimmy.


Christian, qui est facteur d’accordéons à Lyon sur la colline de la Croix Rousse, a apporté un petit instrument facile à transporter.


Il nous joue une aubade d’airs folkloriques, accompagné à la guitare. Valse, polka, scottish, cercle circassien nous rappellent nos bals d’antan et c’est naturellement que nous engageons quelques pas de danse, pieds nus dans le sable.

« Castafiore » a pratiquement le même programme que nous et doit partir le lendemain vers l’île de Ua Pou avant de rejoindre Nuku Hiva. Nous les retrouverons peut-être, le monde est vaste et tout petit à la fois…


Nous préférons de notre côté nous déplacer vers le nord-ouest de Tahuata pour un mouillage de rêve dans la baie d’Hanamoenoa, une des rares baies des Marquises à offrir des eaux turquoise et des plages de sable blanc sur un fond de cocotiers, telle une oasis dont la vue s’apprécie de la mer.

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Nous partageons le lieu avec un voilier, quelques chevaux sauvages et des dizaines de chèvres qui viennent nous chanter « bêle, bêle, bêle » en stéréo depuis les rives escarpées de chaque côté de la baie.


Ancrés à 6 mètres de profondeur dans le sable blanc, avec des petits poissons venant s’abriter sous le bateau, cet endroit atypique est une nouvelle vision du paradis.

Sylvie et Jessica rejoignent la plage de type « Koh Lanta » à la nage et font la connaissance d’un jeune qui habite ces lieux et qui considère cette plage comme étant la sienne.


Quelques paroles échangées mais le jeune homme est visiblement désocialisé et il n’invite guère à le connaitre mieux… On nous avait prévenu au village et nous nous en tiendrons à un échange courtois et bref.

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Nous appareillons en fin de journée pour l’ile de Ua Pou distante de 65 milles et une douzaine d’heures, en direction du soleil qui se couche dans un drapé de rouges se noyant dans l’infini de l’océan…

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