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37 – Nos tatouages marquisiens

  • Photo du rédacteur: Jo et Jo
    Jo et Jo
  • 31 janv. 2021
  • 13 min de lecture

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Venir aux Marquises, ce lieu le plus isolé au monde de tout continent, qui ne comporte que 14 îles dont 6 seulement sont habitées - toutes ne possèdent pas d’aéroport – et qui ne sont ravitaillées que toutes les 3 semaines par des bateaux de fret, c’est assurément plonger presque un siècle en arrière et appréhender dans sa propre expérience la nature sauvage et le mode de vie authentique des habitants.


Les marquisiens, moins exposés au tourisme que les habitants de Tahiti, ont conservé une singularité qui les différentient des autres polynésiens. Ils sont plus rudes, plus réservés, plus musclés et surtout ils sont abondamment tatoués…

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Les premiers Marquisiens que rencontrèrent les navigateurs du XVIIIème siècle étaient en effet remarquablement tatoués, de la tête aux pieds.


Les hommes l’étaient plus que les femmes. Certains l’étaient tellement qu’ils en paraissaient entièrement bleus, noirs ou même verts, lorsqu’ils s’enduisaient d’huile.


Si le tatouage, aujourd’hui largement répandu dans le monde entier, profitant d’un phénomène de mode depuis une trentaine d’années, n’étonne plus personne, il fut la surprise du capitaine Cook qui rapporta de ses 3 voyages en Polynésie le terme Tatoo, ainsi que de nombreux croquis.


Il ramena également avec lui un Tahitien, nommé Ma’i. Grâce lui, les premiers tatouages virent le jour en Europe


En tahitien tatau veut dire « frapper », qui dérive lui-même de l’expression TA-ATUA, combinaison de la racine TA « dessin inscrit dans la peau » et du mot ATUA qui signifie « Dieu ».


Les outils de tatouage traditionnel étaient composés d’un peigne aux dents en os, dent de requin, dard de raie ou en écailles de tortue, fixé à un manche de bois.

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Pour tatouer, on introduisait sous la peau une suie d'un bois calciné maintenue dans la coque sèche d'une noix de coco.


On faisait brûler des amandes de coco qu’on diluait dans de l'huile de coco.


On insérait le produit ainsi obtenu dans la peau à l'extrémité du peigne que l'on frappait par petits coups avec un maillet, provoquant l’incision de la peau et la pénétration de l’encre.

Le maître-tatoueur tenait toujours dans l'autre main un petit bout de Tapa (tissu de fibres végétales obtenu en le tapant sur une pierre pour l’assouplir et l’allonger). Il était aidé par des assistants pour tenir le tatoué et pour tendre la peau. Ceux-ci accompagnaient de temps à autre ce rite de chants appropriés.


Cette opération était longue et douloureuse. La pratique du tatouage avec des outils traditionnels fut interdite en 1986 pour cause de mauvaise hygiène des outils qui étaient fait de bois et d’os.


Historiquement, la culture polynésienne n’avait pas d’écriture. Le tatouage fut utilisé comme un symbole qui servait à embellir les corps et les visages des hommes et des femmes, mais aussi à exprimer leur identité, leur personnalité et démontrer leur appartenance à un groupe. Ils ​​indiquaient le statut social, ainsi que la maturité sexuelle, la généalogie. Presque tout le monde dans la société polynésienne ancienne était tatoué (ce qui est à nouveau le cas aujourd’hui). Le tatouage était un moyen de se distinguer et d’attester son appartenance à sa tribu originaire, un passeport biométrique avant l’heure…


Chez les hommes, le tatouage commençait généralement très tôt, entre 11 et 12 ans. Il fallait généralement attendre la trentaine pour compléter leur panoplie de tatouages sur tout le corps.


Il était un indispensable élément de séduction aussi bien à l’homme qu’à la femme, pour capter et retenir l’attention de l’autre. À la fin du XIXème siècle, des lèvres, des pieds ou des mains non tatoués étaient encore considérés comme laids, même repoussants.

Signe de beauté, le tatouage était également un gage de jeunesse. Les traces de la vieillesse paraissaient plus discrètes sur des lèvres ou des mains tatouées. Aux Marquises, un jeune homme, tant qu’il n’était pas tatoué, ne pouvait songer au mariage.

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Ce processus de marquage se caractérisait par un souci de respect des règles sociales et religieuses, de localisation sur le corps de la place de l’individu dans la société ou de situation du vivant par rapport à son environnement et au monde des ancêtres. Il marquait l’appartenance au monde des Hommes, comme s’appellent eux-mêmes les habitants des îles Marquises (Fenua Enata, la terre des Hommes).


Il était à la fois droit d’entrée dans ce monde et barrière protectrice contre les influences maléfiques. Il protégeait l’individu de la maladie, de la perte de son énergie interne - son mana - et proclamait son identité.


Chez les femmes, le tatouage avait une vocation plus ornementale et destinée à la séduction. Les filles étaient tatouées dès 8 ans afin d’arriver avec des tatouages à l’âge de la puberté. Les tatoos des femmes polynésiennes sont constitués généralement de fines lignes sur la tête, qui suivent de contour des lèvres.


Sont également tatoués le bas du dos, les jambes et les épaules. Les mains et les doigts étaient recouverts de tatouages particulièrement fins et aux motifs travaillés comme des parures de bijoux. Les femmes polynésiennes aux mains et pieds non tatoués étaient généralement considérées comme laides et repoussantes.

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Le style de tatouage des îles Marquises se différencie du reste de la Polynésie par une densité de motifs particulièrement chargée.


Les guerriers marquisiens portaient souvent un long tatouage à travers le visage, comme un bandeau sur les yeux, partant des oreilles.


Les religions importées d’occident par les missionnaires ont été la cause principale du déclin de la pratique du tatouage dans les îles.


Par sa connotation divine, le tatoo polynésien a donc fait l’objet de nombreux débats au sein d’autorités religieuses françaises jusqu’au début du 20ème siècle sur l’opportunité de tolérer ou non cette coutume « déviante » touchant à la « mutilation ».


Au cours de cette période, les effets conjugués du prosélytisme occidental et de la gêne des natifs convertis, des Marquisiens notamment, à être considérés comme des bêtes curieuses en raison de leurs tatouages, ont conduit la pratique vers une désuétude découlant de l’acceptation des coutumes des nouveaux arrivants au pouvoir. On considère donc que le tatouage polynésien s’est pratiquement éteint avant la fin de la première moitié du 20ème siècle.


Le renouveau de l’art du tatouage à Tahiti et sa renaissance dans les îles du pacifique sud date des années 1980. La sauvegarde des coutumes polynésiennes, danses, artisanat, concours de lever de pierre, de lancer de javelot, de pirogue commence dès lors à prendre de l’importance.


Depuis le début de cet article, vous vous posez la question : les occupants de Jo&Jo ont-ils succombé à la tradition de l’authentique tatouage marquisien ?


Eh bien oui ! Et ce, dans la plus pure tradition du tatouage, c’est-à-dire dans la recherche de la signification intime des signes ostentatoires qui caractérise celui ou celle qui le porte.


En vérité plutôt hostiles à cette « peinture sur soi » jusqu’à présent - dont nous ne percevions pas la signification en métropole - nous avons rejoint le club fermé « des purs, des durs, des tatoués » dont notre belle-fille Aurélie a été la pionnière dans la famille.


Ici en Polynésie, comme on l’a dit, chaque personne est tatouée, que ce soit discret ou plus visible. Et faire réaliser un tatouage, cela doit se faire dans le berceau de cet art millénaire : aux Marquises…


Nos pas nous ont mené par curiosité vers le seul tatoueur officiel d’Atuona sur l’île de Hiva Oa. Kaha est un artiste au look décalé voire dérangeant, bardé de tatouages et arborant deux grosses dents de phacochère dans les lobes d’oreilles, qui est extrêmement professionnel et sympathique.


Fils d’un français et d’une marquisienne, il intègre à la fois la rigueur de la technique et la protection sanitaire. Il avait fait l’objet d’un reportage sur la chaine de télévision locale il y a quelques temps.

Le premier tatouage commence par Jacky le vendredi. Une première discussion a permis de définir le « cahier des charges ». Une telle empreinte indélébile sur et dans la peau se doit d’être chargée de définition de son porteur.


Quatre symboles seront imposés à l’artiste, qu’il pourra plus ou moins interpréter, auquel il rajoutera des symboles typiques des Marquises pour en faire un tatouage d’épaule enveloppant le haut du bras.


Ces quatre symboles sont en fait très liés et peuvent à eux seuls définir le capitaine de Jo&Jo : le coq, la couleuvre, les horloges du temps et les deux dauphins.


Le coq (Jault) : Notre nom est surtout porté dans la Nièvre, mais il est également présent dans le Poitou.


Il a été rendu célèbre par un groupe de familles de la campagne nivernaise qui, restées unies quant aux biens, et ne comptant pour membres effectifs que les mâles (d'où le nom Les Jault : les coqs), étaient le dernier vestige des anciennes communautés.

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« Les Communs » comme ils se désignaient, s'appelèrent Jault, nom qui, en patois et sous une orthographe différente - jau - signifie coq.


Un hameau où résidait la communauté près de Saint-Bénin-des-Bois porte le nom « Les Jaults » et avait fait l’objet d’un pèlerinage familial en 2009.


On retrouve certaines expressions dans la littérature régionale :


Pour la Fête, j'vons ben tuer l'jau ! C'est l'moument !

Lo jau chanta dins lo chamin (le coq chante dans le chemin).

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Aussi, au moment de choisir un totem pour le tatouage personnalisé, impossible de ne pas représenter un coq.


Le nom français vient de la transcription de son chant : cocorico, alors qu’il prend d’autres noms selon les pays (quiquiriquí en espagnol, kikeriki en allemand ou cock-a-doodle-do en anglais).


Avant l'invention de l'horloge mécanique et de la montre, le cri du coq a longtemps donné l'heure, parfois de manière quasi-légale.


On raconte qu’une loi de l’empire ottoman décrétait à propos des moulins : « Les meuniers seront surveillés. Il est interdit d’élever des poules dans un moulin afin que la farine et le blé des particuliers ne subissent de dommages. On gardera tout au plus un coq pour connaître l’heure. »


La couleuvre (communauté des Jault)


La création de la "grosse communauté des Jault" dans la Nièvre, remonte au haut Moyen âge. Elle fut fondée par un groupe de gens de la même souche, les "Jault", soucieux d'échapper au droit de mainmorte - captation de transmission et d’héritage - par le suzerain local.


Elle ne fut dissoute qu'en 1847, survivant tant bien que mal aux événements révolutionnaires de 1789. Cette durée exceptionnelle s'explique sans doute par la solide union des exploitants mais aussi par la structure assez figée de la société française d'Ancien Régime.


Jusqu'en 1785, l'autorité du maître était respectée. Mais à la veille de la Révolution, le "mythe du chef" commença à perdre de sa force. Les idées nouvelles ébranlèrent les fondations des diverses parsonneries. Des cas d'insubordination apparurent, les devoirs religieux furent négligés, on respecta moins les anciens. Les communs s'arrogèrent de plus en plus souvent le droit de demander des comptes et la défiance s'installa.


Et dire qu’il n’y avait pas à l’époque les réseaux sociaux, les fake-news, le bashing et 66 millions de procureurs prompts à critiquer toute décision du chef ! Cette ambiance délétère sapait les fondements même de l’institution, entre traditionnalistes de la communauté et réformateurs qui voulaient la dissoudre.

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Le 2 février 1847 au soir, après avoir fêté la Purification de la Sainte Vierge en lui demandant de les inspirer dans la résolution à prendre, le Maître Claude Lejault tenait conseil dans la pièce principale près de la cheminée avec tous ses communs.


Au moment où, prêts à se séparer sans avoir encore pris aucune décision, on allait recouvrir de cendres la bûche qui continuait à flamber, une couleuvre sortit de dessous l'âtre en s'approchant du groupe formé par les communs.


L'un deux, saisissant la pincette à portée de sa main, s'apprêtait à écraser le reptile, quand le Maître arrêtant son geste fit remarquer que de l'événement qui se produisait allait peut-être jaillir la réponse que chacun sollicitait.

Après avoir contourné les hommes assis devant le foyer, la couleuvre vint se coucher devant le Maître de la Communauté qui, suivant l'habitude, fit à haute voix la prière du soir. Puis, voulant constater ce que faisait la couleuvre, il s'aperçut que l'animal avait cessé de vivre.


Ce fut alors que, sans aucune protestation de ses communs, le dernier chef des parsonniers des Jault décida qu'il fallait procéder au partage de la Communauté, la Vierge leur faisant comprendre, par la mort du serpent, que la Grosse Communauté devait cesser de poursuivre son existence.

Le 9 juin 1847, la sentence arbitrale fut signée par Louis-Philippe. La recherche de l'intérêt personnel, l'individualisme triomphant avaient finalement eu raison de la vieille institution.


Cette couleuvre qui serpente sur le tatouage et entoure le bras a comme symbolique un esprit qui nous conduit à sonder notre inconscient et nous apprend à guérir nos blessures. La couleuvre est l’emblème des médecins, représentée dans le caducée de la profession.


Elle fut invoquée par les chamanes lorsqu’ils devaient faire face à des conflits touchant la communauté (tribus, clans, famille). Ils allaient chercher auprès de la couleuvre conseils et guides pour régler au mieux les situations. A titre personnel, elle est aussi le souvenir magique d’une présence de plus de 3 heures sur une terrasse ensoleillée…


Les horloges du temps

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La mesure du temps rythme l’existence de l’humanité depuis l’origine de l’homme.


Ce temps est cosmique tout d’abord, cadencé par les cycles de la nature via les planètes : rotation de la Terre sur elle-même, rotation de la Lune autour d’elle, révolution de l’ensemble autour du soleil, notre étoile.


Puis toutes les autres étoiles des différentes galaxies dont certaines, plus remarquables dans la frange intertropicale, ont pris le nom de constellations du zodiaque par exemple.


Ce temps cosmique, immuable (année, mois lunaire, jour ainsi que solstice et équinoxe) a été interprété depuis le fond des âges par les hommes de toutes civilisations, découpant ces cycles en mois, heures, minutes et secondes donnant naissance à divers calendriers et éphémérides selon les régions et les époques… C’est ainsi que le calendrier tahitien s’appuyait sur les cycles de la lune et qu’une année pouvait compter 13 ou 14 mois selon le décalage et le rattrapage à effectuer en fonction des solstices.

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Notre calendrier julien date de Jules César qui intercala le mois de Juillet, suivi de l’empereur Auguste qui, ne voulant pas être en reste, ajoutant le mois d’août. Ces deux mégalomanes s’octroyant au passage des mois de 31 jours qui se suivent, repoussant septembre au neuvième mois et non le septième de l’année, de même pour les trois mois suivants.


Le temps est donc cosmique dans sa nature et humain dans sa perception. C’est pourquoi il est représenté dans le tatouage en deux parties égales.


Le demi-cadran inférieur est tiré d’une horloge astronomique et planétaire du XVIème siècle visible à la Bibliothèque Sainte Geneviève à Paris, œuvre d’un érudit de génie du XVIème siècle, dans ce temps où les espagnols découvraient les Marquises.


L’horloge se présente sous la forme d’une tour à 5 faces, ayant chacune deux cadrans superposés sur un piédestal sculpté, d’une grande finesse. Un mécanisme central entraine un certain nombre de mécanismes périphériques dont la fonction est pour l’un de donner l’heure et pour les autres d’indiquer les positions, à la même heure, de chacune des planètes et d’une façon générale, de figurer l’état de la voûte céleste.


J’y ai superposé la constellation de la Grande Ourse pour l’hémisphère nord et celle de la Croix du Sud pour l’hémisphère sud, qui accompagnent tous les marins de la planète pour qui les astres ont longtemps été le chemin du ciel qu’il fallait suivre pour arriver à bon port.


L’autre demi-cadran représente le temps humain, en chiffres arabes et romains. C’est le temps après lequel on court, qui nous échappe souvent et qui, au final, ne veut pas dire grand-chose. Jacques Brel n’a-t-il pas dit qu’aux Marquises, par manque de brise, il s’immobilise ?


Que de gymnastique de l’esprit pour savoir quelle heure il en métropole, avec les fuseaux horaires, les horaires d’été et d’hiver et les demi-fuseaux comme aux Marquises !


A cet endroit et en ce moment, nous n’avons que 10h30 de décalage horaire, mais ce décalage repassera à 12h00 à Tahiti dès le printemps…


Les deux dauphins

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Bondissant des vagues dans la partie basse du tatouage, il s’agit bien entendu de Jo et Jo, les deux dauphins du nom des deux Jonathan qui ont donné le nom et le logo de notre catamaran. Impossible d’envisager un tatouage sans les représenter !


Ils sont par ailleurs un motif récurrent de tatouage.


Le dauphin représente l'équilibre et l'harmonie. Les personnes qui s'identifient au dauphin sont généralement aimables, pacifiques et possèdent une profonde force intérieure. Ils représentent la confiance en soi.


Les dauphins ont très longtemps été associés à la résurrection dans différentes cultures. Ceux qui se sentent attirés par les dauphins peuvent considérer qu'ils se trouvent au seuil d'une renaissance personnelle et spirituelle ou qu'ils viennent récemment de passer par une étape de renaissance.


Les autres motifs marquisiens :


D’autres motifs illustrent les tatouages marquisiens, stylisés selon des dessins anciens très symboliques.


On trouve ainsi régulièrement tous les thèmes de la nature liés à l’environnement de ces iliens, de leurs origines, de leurs croyances.


Le thème cosmique y est toujours présent, avec le ciel, les astres, le soleil, l’univers.


Celui de la nature environnante est également un motif récurrent comme les vagues de l’océan ou les montagnes des Marquises.

L’origine de ce peuple migrateur s’exprime par les symboles de la boussole et du voyage.


Et bien sûr, les valeurs de la famille ainsi que l’invocation des esprits, le mana donnant de l’aura à celui qui le porte.

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Ce travail a nécessité près de 4 heures, passant du dessin au stylo vert, doublé au stylo rouge pour les motifs détaillés, avant de passer à la séance de tatouage proprement dit.

Pas de maillet et de dents de requin pour effectuer la pigmentation sous-cutanée mais un stylet électrique incisant la peau sur 3 millimètres pour y déposer une encre noire aseptisée.


Cette partie est la plus simple pour le tatoueur, il suffit de suivre les traits comme on le ferait avec un gros feutre et essuyer régulièrement le surplus d’encre noire.

Pas de réelle douleur si ce n’est une sensation de griffure pour les contours et de légère brûlure pour le remplissage. Nourrir à l’huile de monoï et éviter le soleil pendant une semaine seront les seules recommandations.

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Le résultat est conforme aux attentes.


Un beau tatouage marquisien reconnaissable au premier coup d’œil par sa composition, suffisamment discret pour ne pas être visible avec une chemisette à manches courtes.


Il offre une parure somme toute très répandue en Polynésie et laisse un souvenir indélébile.


Les thèmes très personnels du coq, de la couleuvre, du temps et des dauphins, ancrés dans le personnage sont désormais encrés dans la peau.



Un formidable viatique pour un navigateur qui peut se vanter d’avoir un signe particulier très évocateur à déclarer, à nul autre pareil.


Ce premier tatouage en a appelé un second. Jessica, qui avait déjà un symbole tatoué sur son bras, a souhaité compléter sa collection de bracelets par un tatouage d’avant-bras aux multiples symboliques.


Rendez-vous a été pris pour le samedi.

Le double bracelet sera juste dessiné avec des contours, sans remplissage d’encre.


La séance sera assez rapide et ne durera que deux heures à peine.

Assez petit, il n’en est pas moins chargé de neuf symboles marquisiens, certains évidents à déchiffrer, d’autres plus difficiles et nécessitant quelques indications.


On y trouve les Montagnes des Marquises (triangles hachurés), le Voyage (sous la forme d’un oiseau stylisé avec deux ailes en demi-cercle), le Ciel (frise à base hexagonale), les Ecailles de poissons (chevrons), la Navigation (quatre points cardinaux encadrant le centre d’une boussole), la Mer (avec les vagues facilement identifiables), l’Univers (couronne presque fermée avec un petit cercle en son milieu), les Cétacés (dessin énigmatique à la base et à droite de la couronne de l’univers) et la Chance (sorte de visage souriant).


Ce tatouage exprime la chance d’être venue aux îles Marquises (montagnes, océan) par la mer (vagues, écailles de poissons, cétacés), en bateau (voyage, navigation, ciel), le tout sous le signe de l’univers.


Beau résumé en quelques mots et idéogrammes particulièrement choisis pour conserver pour toujours le souvenir de ce voyage dans ce lieu unique dont on se souvient toute sa vie.


Il ne restait qu’à sacrifier à la séance de photo-souvenir avec Kaha et un grand sourire… même pas mal !

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On pouvait penser que c’était tout, mais surprise, Sylvie rencontra Kaha dans le village et ce magicien-tatoueur réussit le tour de force de l’emmener dans son studio pour graver le troisième membre de Jo&Jo.


Certes, Sylvie avait déjà le dos fin, mais elle décida de l’agrémenter à son tour de nos deux dauphins Jo et Jo, en simple contour sans remplissage.

Nous avons ainsi la représentation de nos deux enfants, Jonathan de Bourges et Jonathan de Barcelone présents avec nous depuis plus d’un an sur notre bateau et maintenant gravés dans la peau du capitaine et de son lieutenant.

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Forte symbolique à nouveau, avec l’ajout de la mer (les vagues), le soleil (la ligne crénelée de petits rayons) et la chance (sorte de visage souriant à l’image de la nouvelle tatouée).

Une manière irréversible de déclamer notre amour de la Polynésie et démontrer par là-même que nous l’avons dans la peau.


Mais cela ne fait pas de nous des polynésiens, tout au plus des popa’a qui en apprécient la culture et qui en adoptent un des principaux signes de reconnaissance…

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1 commentaire


svermylen
01 févr. 2021

Cà y est donc milles sabords!

Un souvenir indélébile pour chacun des tribulations de Jo & Zette .. et même Joco chez le grand Jacques.


Allez je t' imagine Sylvie...,

Un p'ti peu d'encre de chine

Posé sous ton échine

En couche extra fine

Et un dessin que l'on devine..

Camouflé, maline,

Par une nuit opaline

Sous un p'ti pull marine

C'est peut être futile

Mais être un peu coquine

cà fait pas de toi une libertine


Bises

Stéphane


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