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27 – Jo&Jo, charter privé

  • Photo du rédacteur: Jo et Jo
    Jo et Jo
  • 27 août 2020
  • 14 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 sept. 2020

Si on vient nous rendre visite en Polynésie, c’est pour nous voir bien sûr mais aussi profiter du bateau et de la liberté qu’il procure pour naviguer d’île en île.

Les attraits de Papeete étant limités aux services que peut offrir une grande ville, nous quittons vite la marina pour traverser le chenal de Moorea et aller trouver un mouillage dans le lagon à l’est de l’île.

Sitôt l’ancre jetée, le premier bain nous offre le privilège d’observer une tortue nageant le long d’un tombant. Puis, en remontant sur le bateau, c’est une raie aigle qui vient nous rendre visite. Belle entrée en matière pour nos invités…

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En grands sportifs, Sylvie et Stéphane enfilent leur tenue de sport pour un jogging quotidien. En l’absence de quai, ils essaieront de gagner la plage avec notre paddle. Mais l’objet est d’une stabilité toute relative - surtout à deux – et après quelques essais infructueux, et mouillés pour mouillés, ils préféreront accoster à la nage.

Notre position près du lagoonarium de Moorea nous fait prendre l’annexe en début d’après-midi jusqu’au motu privé malgré une houle qui s’est levée.

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Nous nagerons avec des raies pastenagues et des requins pointes noires habitués de ce lieu de nourrissage pour touristes. Le retour, avec une houle de face et ayant grossi, embarquera beaucoup d’eau dans l’annexe et seule l’approche du bateau nous évitera d’écoper les quelques 200 litres d’eau de mer formant un pédiluve jusqu’en bas des mollets.

Le lendemain, nous louons des scooters pour faire le tour de Moorea.

Le moteur de l’annexe, qui a souffert la veille au retour du lagoonarium, nous lâchera au niveau de sa transmission et nous arriverons au pas jusqu’à la marina de Vaiate, reportant en fin d’après-midi le diagnostic précis, sûrs de pouvoir se faire dépanner ou se faire remorquer jusqu’au catamaran.

La première halte a lieu au belvédère au-dessus de l’hôtel Sofitel et ses paillotes avant d’aller sur la face ouest de l’île.

Notre périple se poursuit jusqu’au belvédère principal, à 250 mètres de hauteur, surplombant les baies de Cook et d’Opunohu dans un paysage grandiose avec une pluie menaçante que nous éviterons en faisant le tour de l’île.

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La présence d’une Mini-Moke électrique nous tente pour une photo-souvenir avec ce véhicule si atypique.

Nous nous préparons à la traversée des îles du vent vers les îles sous le vent, destination Huahine. 13 heures minimum de navigation incompatibles avec la durée du jour et il est toujours sage d’arriver de jour dans les lagons.

La météo n’est pas très bonne, avec un flux d’est établi à plus de 20 nœuds et des rafales à près de 30 nœuds, une mer agitée et des passages de pluie. Nous différons notre départ initial à 17h00 vers 21h00 puis 3 heures du matin. Le vent s’est calmé et nous relevons l’ancre en pleine nuit pour sortie de la passe d’Opunohu et mettre le cap sur Huahine.

Le voyage durera 14 heures jusqu’à la baie de Maroe à l’est de Huahine. Musique et repos pour l’équipage sur le carré arrière durant la traversée. La mer restera agitée, causant quelques légers désagréments aux passagers et nous traverserons un peu de pluie durant le voyage, nécessitant le port du ciré comme de bons marins bretons.

Après un mouillage de nuit à l’abri du motu Murimahora, pas très loin du motu Topati rebaptisé le « motu Obama » depuis son passage il y a 3 ans, nous reprenons la mer pour la fin du trajet en contournant l’île par le nord pendant 2 heures jusqu’à Fare, la capitale de Huahine.

Soudain, à 10 mètres sur le coté babord du catamaran, une baleine adulte vient souffler, longe le bateau d’avant en arrière et s’immobilise un peu plus loin.

C’est la première fois que chacun d’entre nous rencontre un tel animal, impressionnant par sa taille. L’émotion et le plaisir sont bien sûr au rendez-vous et le reste du parcours sera occupé à rechercher d’autres cétacés – car c’est la saison des baleines dans l’archipel de la Société – mais nous n’en verrons hélas pas d’autres.

Après une courte halte à Fare, nous prenons le chemin de Port Bourayne, dans le milieu de l’île, pour passer une partie de la journée du lendemain sur la plage de Siki, qui a repris du service après la phase de confinement, tout en portant le masque.

Le lieu est enchanteur et beaucoup de tours opérateurs s’y arrêtent le temps d’une baignade. Sur la plage attenante, des tentes bleues sont dressées pour six touristes américains. Repas buffet VIP et boissons à volonté, accueil yukulélé… Deux fois plus de personnes pour préparer la plage, monter les tentes, dresser les tables, pavoiser le tout de feuilles et de fleurs que de clients. Un Disneyland éphémère à la sauce tahitienne…

Pendant ce temps, les deux Sylvie jouent les naïades devant Jo&Jo.

Nous retrouvons William avec sa pirogue à balancier. Nous avions prévu de de faire appel à ses services pour un tour de l’île le dimanche mais il est complet jusqu’au mercredi. Le tourisme a repris et c’est une bonne chose pour tous. Ce sera pour une autre fois.

Il nous offre très gentiment deux noix de coco à boire.

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A partir de feuilles de palmier, les filles confectionnent des paniers tressés qui serviront de plats pour déposer nos victuailles. Une grande palme fendue en son milieu et ne laissant que 3 feuilles à tresser permet, à l’aide de 4 de ces préparations, de former par un simple entrelacement, sans aucune fixation ou élément supplémentaire, un plat solide et du plus bel effet, sur lequel nous mettrons des feuilles pour en tapisser le fond et recueillir les aliments.

Pendant ce temps, les hommes vont chercher du bois pour le feu, le couper à a machette et trouver des noix de coco. Nous enlevons la bourre sur un pieu de fer, opération qui nécessite un coup de main énergique et sûr. Puis les noix sont coupées en deux, l’eau de coco est recueillie dans un récipient et la chair de coco est râpée.

Ce mélange est ensuite aggloméré à de la farine et formé en plusieurs petit tas sur des feuilles qui les protégeront durant la cuisson sur le feu de bois.

Le feu est enfin prêt. Il faut surveiller la cuisson et arroser les braises pour éviter de brûler le poulet et les petits pains de coco, tout en surveillant le chien qui vit sur la plage et qui partagera nos restes…

Le site est également connu pour le motu en face de la plage de Siki où se trouve un véritable aquarium sur fond de sable blanc dans un mètre cinquante d’eau, au milieu de patates de corail.

Nous apportons du pain dans une petite boite étanche. Sylvie et Stéphane peuvent ainsi donner la becquée aux petits poissons attirés par le festin.

Après cette halte à Port Bourayne, nous reprenons la route du sud jusqu’à la baie d’Avea, lieu où nous avons passé notre confinement durant plus de 2 mois. Nous retrouvons Fabienne et Jean-Christophe, Vaiana et Coro, Cathy et Pierre-Charles. Beaucoup de choses ont évolué dans la maison neuve et dans la maison en construction et c’est un réel plaisir partagé de retrouver nos amis.

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Nous passerons le premier soir en bord de lagon sur la terrasse de chez Fabienne et Jean-Christophe, autour d’un excellent repas préparé par Fabienne et Vaiana.

Poisson cru avec une sauce à base de soja et de jus d’huitres et autres épices, grillades de poulet, d’agneau, saucisses, plat de légumes et gratin de christophines, le tout copieusement arrosé depuis l’apéritif jusqu’au café…

Nous avions l’impression de les avoir quittés la veille…


Le lendemain, nous essayons de réparer le moteur de l’annexe, en pure perte. Nous n’aurons d’autre solution que de naviguer à la rame, la solution du paddle n’étant pas adaptée à embarquer quatre passagers.

Nous profitons du pick-up de Jean-Christophe pour faire le tour de l’île et faire découvrir de superbes panoramas. Comme Tahiti, Huahine est composée d’une île plus grande au nord, nommée Nui (grande) et une plus petite au sud, nommée Iti (petite).

Jean-Christophe emploiera cette dénomination pour distinguer les deux Sylvie. Notre invitée, d’un an plus jeune, deviendra ainsi Sylvie-Iti tandis que le lieutenant de Jo&Jo prendra le nom de Sylvie-Nui.

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Après une halte à Faie où se trouvent de gigantesques anguilles sacrées aux yeux bleus, nous nous posons à Passion Paréo, chez Nathalie.

C’est chez Nathalie que nous avions dessiné et peint notre propre paréo aux couleurs de Jo&Jo début mars.

Sylvie et Stéphane s’essaient à leur tour à la technique de peinture de paréo, avec application.

L’ambiance sur le bateau est toujours au beau fixe, alternant baignades, repos, visites, repas et musique…

Une playlist de musiques latino rappelle à Sylvie-Iti ses cours de zumba et c’est naturellement que les deux filles se lancent dans une danse endiablée dans le carré arrière de Jo&Jo , pourtant assez exigu.

L’atmosphère est électrique et un artifice vidéo lors du montage du petit film renforce l’énergie des deux « bombas », se trémoussant en rythme avec la musique à fond dans la baie d’Avea juste avant le repas.

Avec le soleil et dans ce beau décor, il y avait comme un air de vacances…

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Notre séjour à Huahine touche à sa fin. Le dimanche, Jean-Christophe vient nous rendre visite sur son bateau réparé la veille par Coro.


Notre moteur d’annexe quant à lui reste en panne, avec un problème de transmission dans l’embase et malgré nos connaissances, nous ne trouvons aucune pièce détachée Yamaha sur place.


Pas de solution à court terme non plus sur l’île de Raiatea, mais le reste du séjour sur Tahaa et Bora-Bora ne devant pas trop solliciter l’annexe, nous décidons de poursuivre dans l’état.

Le dimanche soir, dernière soirée dans un restaurant typique, avec des plats pantagruéliques, délicieux et à un prix ridicule dont nous remporterons la moitié pour finir le lendemain. Nous étions les seuls popas dans ce lieu réputé par les polynésiens mais noté dans aucun guide touristique.

Nous quittons Huahine. Un regard en arrière nous montre le profil de la femme enceinte couchée sur le dos (tête à droite, pieds à gauche de la photo), renforçant par le roc le nom « d’île des femmes » qu’on lui attribue.

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L’île de Tahaa est toute proche. A peine 3 heures de navigation au moteur car le vent et la mer sont au plus calme et nous voici dans le lagon.

Nous choisissons un lieu réputé à l’ouest, devant un hôtel de luxe sur pilotis. Les fonds sont peu profonds. Le bleu turquoise qui apparait sur la photo, à 40 mètres de notre bateau, est formé par un platier de sable où l’on a immédiatement pied avec un mètre de profondeur seulement, incompatible avec le tirant d’eau de Jo&Jo de 1 mètre quinze !

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Près de cet hôtel se trouve une rivière de corail qui attire tous les visiteurs du lieu pour une descente en snorkeling dérivante parmi les poissons et les coraux. Nos invités profiterons du lieu en se laissant dériver deux fois dans le courant, dans très peu d’eau, nécessitant le port d’un maillot pour éviter les égratignures sur les coraux parfois à fleur d’eau.

Le calme du lagon aidant, c’est sur le pont avant du catamaran que nous profitons du coucher de soleil pour déguster un spritz concocté par le capitaine…

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Pourtant, juste avant d’arriver sur place, le moteur babord nous avait lâché. Après investigations, il s’agit en apparence d’une panne d’essence, inexplicable, car la jauge tribord affiche un peu moins de la moitié du réservoir tandis que celle de babord fonctionne mal et affichait le même niveau au départ de Papeete, les pleins ayant été faits en même temps et les rares navigations au moteur l’ayant été avec les deux moteurs à la fois. La défaillance de la jauge a carburant était pourtant connue à la prise du bateau et une pièce de rechange nous attend à notre retour en France.

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Cela est d’autant plus fâcheux que Jo&Jo est alors devenu non manœuvrant et que l’annexe est hors-jeux pour aller se ravitailler à la station pourtant proche.

Un couple d’américains sur un voilier mouillé près de nous apportera la solution en nous prêtant leur annexe pour aller se ravitailler avec deux jerricans. Stéphane se chargera de récupérer et rapporte l’annexe mise si gentiment à notre disposition et que nous rendrons avec le plein et une bouteille de bordeaux. Une fois le moteur réamorcé, tout redevient normal et nous nous empressons d’aller compléter le plein au quai de la station.

En plus, ils délivrent du gazole détaxé à 0,85 euros le litre. Tout va donc pour le mieux, mais pendant quelques heures, Jo&Jo était sérieusement un « handicapé moteurs »…

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La météo annonce des vents importants pendant plusieurs jours et plutôt que de rester cloués à Tahaa, nous décidons de rejoindre Bora-Bora le lendemain matin. La navigation se fera en vent arrière avec une forte houle plutôt confortable.


A l’arrivée dans le lagon que nous passons sous le soleil, un violent grain s’abat sur nous.

Visibilité nulle, vent de face de plus de 40 nœuds. Heureusement, nous avions descendu les voiles juste avant. On attend que cela passe et nous venons mouiller à une bouée dans une baie aménagée devant le restaurant Bloody Mary’s.

Site de Bora Bora oblige, une embarcation s’empresse de venir chercher la somme due pour pouvoir séjourner ici (3.000 francs soit 25 euros par nuit) en nous précisant les nouvelles règles pour les voiliers : les mouillages forains sur ancre sont interdits dans tout le lagon et tout est strictement réglementé.

Après un accès à terre à la rame, nous arpentons la plage de Matira, la plus belle de l’île avant de revenir se changer pour diner au Bloody Mary’s.

Grace à la gentillesse d’une famille de pêcheurs passant devant Jo&Jo, nous irons au ponton en remorque de leur canot et nous aurons la chance de rencontrer au restaurant des marins dont le voilier est sur un mouillage tout proche du nôtre. Ils nous remorqueront également au retour, sous un fort vent qui n’a pas faibli de la journée.

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Le Bloody Mary’s est un restaurant très typé et renommé où de nombreuses célébrités mondiales sont venues diner depuis 40 ans. On y concocte d’excellents cocktails (happy hour oblige, nous en prendrons deux pour le prix d’un). La vitrine sur un lit de glace propose les poissons, viandes et langoustes à choisir et qui seront cuits au feu de bois et servis copieusement.

Un bon Chablis accompagnera langouste, thazard, mahi-mahi et bien sûr une délicieuses crème brûlée à la vanille de Tahaa. On reste pieds nus dans le sable à l’intérieur. Les tables et les tabourets sont taillés dans des troncs de cocotiers.

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Le jeudi matin, nous contournons l’île pour mouiller dans le plus beau coin de Bora-Bora, où sont situés les plus luxueux hôtels. Le mont Otemanu, culminant à 727 mètres, pointe son doigt vers un ciel très changeant, alternant soleil et courts passages de pluie. La manette des gaz du moteur de l’annexe - remisé sur un chandelier du bastingage - semble lui faire écho depuis notre mouillage dans 2 mètres d’eau turquoise sur fond de sable blanc.

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Nous gagnons la plage d’un motu privé où nous pouvons nager avec des poissons et des requins citron et pointes noires. En prime, notre hôte Moana ira plonger dans le bassin des tortues pour nous en montrer une de près, une tortue imbriquée reconnaissable à ses écailles. La vitesse de cet animal est surprenante et fait assurément mentir Jean de la Fontaine. Mais cet homme affable ne parlait pas de tortue marine…

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Nous profitons également des bassins de poissons et de placides requins citron, nourris opportunément une heure avant notre arrivée.

De retour sur Jo&Jo, Sylvie et Stéphane profitent du cadre enchanteur de Bora-Bora pour un shooting photos de défilé de bikinis sur l’avant du catamaran.

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Nous quittons Bora-Bora pour rejoindre à nouveau l’île de Tahaa et visiter ce que nous n’avions pas pu faire précédemment pas manque de disponibilité de voiture de location.

Nous faisons une halte dans la vallée de la vanille où nous apprenons les secrets de cette liane hermaphrodite qu’il faut polleniser à la main lorsque la fleur paraît et ne vit qu’une journée si cette opération n’est pas faite. La gousse de vanille, encore verte, est récoltée 5 mois plus tard, avant maturité complète, pour ne pas être attaquée par les oiseaux et les insectes. Ce fruit continue à murir une fois coupé, tout comme la banane. Il est alors mûri et séché sur des tôles ondulées jusqu’à sa obtenir sa couleur brune. L’opération consiste à étaler les gousses au soleil pendant les deux heures les plus chaudes de la journée et les rentrer à l’abri de l’humidité le reste du temps. Une fois à point, chaque gousse est massée pour répartir les petits grains qui la composent, redressée et calibrée. Les plus difformes ou sèches servent à confectionner de la poudre de ou de la pâte de vanille. Elle est si concentrée qu’elle peut servir plusieurs fois et que peu de matière suffit, contrairement à la vanille bourbon de Madagascar.

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Après cette instructive visite de la vanilleraie, nous faisons une halte dans notre rhumerie préférée avant d’aller manger une pizza dans une roulotte en bord de route.

Nous terminons notre périple par la visite d’une ferme perlière où nous sont expliqués tous les secrets de la perle noire de Tahiti.


Nous assistons à la manipulation des huitres dans lesquelles on vient placer un coin après les avoir légèrement ouvertes avant qu’un véritable orfèvre vienne délicatement extraire la perle de sa poche perlière et replacer un nucléus de même taille qui sera à nouveau recouvert d’une pellicule de nacre irisée, le tout sans stresser l’huitre...

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Le dimanche matin, alors que tout est fermé partout, nous longeons l’île de Raiatea, l’île sacrée berceau de la culture polynésienne, par l’est dans le lagon jusqu’à la baie de Faaroa. Au bout de cette baie se trouve une rivière, la seule navigable de Polynésie, dans laquelle se développe une mangrove.


Le lieu est enchanteur et sauvage, avec une eau saumâtre de faible profondeur sur laquelle nous devons avancer à la rame. James, un guide qui habite sur place et que nous avons appelé la veille pour organiser notre venue, nous attend à l’embouchure de la rivière et nous donne des explications passionnées sur la végétation, le faune, les montagnes environnantes.


Ici, on trouve beaucoup d’anguilles, des chevrettes (crevettes d’eau douce) et des petits poissons que viennent chasser les carangues. La végétation est dense et riche de palmiers, cocotiers, arbres à pain, châtaigners polynésiens, des bananiers, pamplemoussiers, arbres à pomme cannelle.


Tout est calme et on se croit au matin du monde dans un lieu encore préservé où ne vit que la famille de James, et certainement des milliers de moustiques, guêpes et autre animaux pas toujours sympathiques.

En s’enfonçant dans la rivière, dans le silence, on a l’impression de naviguer en plein milieu de l’Amazonie, avec les arbres qui entrent dans la rivière dans un enchevêtrement inextricable, jusqu’au fond où se trouve un jardin botanique restauré récemment.

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Le retour vers les îles du vent se fera face à l’est, avec un vent de plus de 20 nœuds et une houle bien formée dans la même direction. Naviguer en Polynésie est d’autant plus aisé et rapide dans le sens est-ouest qu’il est désagréable et long dans le sens contraire.


Jo&Jo n’a pas échappé à cette vérité et ce n’est qu’au bout de 23 heures que nous avons fait une halte à Moorea avant de repartir le lendemain pour Papeete. Effet du Covid oblige, les bateaux australiens ou néo-zélandais partant d’habitude vers la mi-août sont cloués à Tahiti et saturent les ports et les marinas.


Nous apprenons qu’il n’y a plus de place, à 3 jours de laisser Jo&Jo sur place et rentrer en métropole !


Nous passons outre les conseils de la capitainerie et nous nous engageons dans la rade de Papeete. Nous dénicherons une place in extremis en bout de ponton de la nouvelle capitainerie non encore inaugurée et nous profiterons d’être dans la place pour avancer de 3 longueurs le lendemain pour poser notre bateau pour un mois. Le temps de payer la réservation jusqu’à la fin septembre et de trouver un service de gardiennage et nous pouvons enfin souffler.

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Nous invitons Jean-François et Sandie à partager un Spritz. Ils nous mettent gentiment à disposition la voiture de Clémentine, repartie en France mi-juillet.

Nous irons ainsi visiter le nord de Tahiti, avec la célèbre pointe Vénus, rendue célèbre maintes fois par l’arrivée des premiers européens, Wallis et Cook, mais aussi par La Bounty. C’est aussi le lieu où ont été tournées de nombreuses scènes du film dans sa version de 1962 avec Marlon Brando.


La plage dans cette partie de l’île est faite de sable noir très fin et très agréable et nous ne saurons résister à une baignade dans ce lieu très prisé des polynésiens.

La poursuite vers la face est, exempte de lagon, nous emmène vers une curiosité géologique appelée « le trou du souffleur ».


Les vagues entrent dans une petite grotte, mettant l’air en pression, ce qui provoque à la fois un souffle puissant et bruyant d’un côté et un rejet de l’eau à forte vitesse de l’autre, à la manière d’un geyser.

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Difficile de trouver de quoi manger le long de la route et nous nous rabattons sur le Palm Beach Hôtel pour partager quelques tapas autour d’un excellent rosé de Provence. Il y a des « plan B » moins sympathiques…

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Le dernier jour est passé à préparer Jo&Jo pour son « hivernage ». Quelques avaries se sont faites jour durant ces dernières semaines et rendez-vous est pris à notre retour pour requinquer notre fidèle destrier pour courir d’autres aventures.


La tradition française ne devant jamais se perdre quelle que soit la latitude, c’est autour d’une coupe de champagne que nous entamerons le dernier soir, en remettant à nos hôtes le traditionnel collier de coquillages que nous avions été chercher aux Tuamotu. Ce collier fait écho au collier de fleurs qui est offert à l’arrivée. Il a pour signification de souhaiter bon voyage et de revenir bientôt.

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Nous laissons Jo&Jo en repos le long du quai d’honneur d’une capitainerie flambant neuve que nous espérons retrouver débordante d’activité à notre retour…

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