20 - Videos
- Jo et Jo

- 22 mai 2020
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 mai 2020
Un effet positif du déconfinement, alors qu’il n’y a à priori aucun rapport, a été une meilleure qualité et surtout une durée de connexion WiFi.
Certes, il nous est arrivé de capter un signal et d’insister pendant plus de deux heures et une trentaine d’essais infructueux pour envoyer un malheureux petit message de quelques octets, mais nous avons eu de temps en temps l’état de grâce d’un signal fort et permanent nous autorisant à charger quelques vidéos.
Au prix d’une heure de patience pour seulement 60 Mo de fichier, nous arrivons enfin à mettre sur le site les petits films témoins de ces deux derniers mois.

Ces opérations se font dans les conditions idéales d’un bureau bien aménagé, éclairé et ventilé, avec tout le confort de la bureautique moderne et ergonomique, comme le montre la photo du BRH (Bronzé Retraité Heureux) sur son lieu de travail.
Voici donc une présentation dynamique, parfois agrémentée de musiques tahitiennes - et d’une pointe d’humour plus soutenue qu’à l’ordinaire - de nos pérégrinations et tribulations dans les îles et les lagons.
Nous vivons désormais au rythme du déconfinement total, annoncé par la présidence à compter du 21 mai pour toute la vie intra-polynésienne. Ecoles réouvertes, circulation inter-îles rétablie, regroupement sans limitation de personnes mais en respectant les gestes barrières. Seule limitation, là encore sans rapport avec la pandémie mais qui intéresse le pouvoir et la santé publique face à un autre fléau local, l’interdiction de vente d’alcool du vendredi au lundi, pour éviter les débordements. Ce que l’on peut résumer au slogan suivant, dans la veine du célèbre discours de Bourvil vantant l’eau ferrugineuse au nom de la ligue antialcoolique : « le boulot, oui ; le goulot, non » !
9 février - Les frégates de Moorea
Lors du départ de Papeete début février, nous avions passé une semaine à l’est de Moorea avant la traversée vers les îles sous le vent. Proches d’un lagoonarium privé sur un petit motu de rêve flanqué de cabanes pour les touristes, nous avions assisté au nourrissage de raies et de petits requins pointes noires qui a lieu deux fois par jour. Cela attire les frégates, magnifiques oiseaux qui cherchent à chaparder un poisson au passage. Comme elles ne peuvent pas amerrir, elles enlèvent leurs proies au vol lorsque celles-ci s'approchent trop de la surface de l’eau.
Les frégates ont des ailes qui peuvent atteindre plus de 2 mètres d'envergure. Ces oiseaux ne nagent pas, marchent plutôt mal, et ne peuvent décoller d'une surface plane. Ils possèdent un des plus grands rapports envergure des ailes / poids du corps, et peuvent de ce fait voler très longtemps sans être fatigués. Ils sont capables de voler plusieurs mois sans se poser.
Au niveau de la plage, les touristes étaient massés (mais cela n’a rien à voir avec le massage polynésien) pour assister au nourrissage des raies pastenagues, de poissons et des petits requins de récifs à pointes noires.
C’est inoffensif et très ludique, à la portée de tout le monde, il suffit de mettre un masque et de regarder sous l’eau
15 février – l’aquarium et la plage de Port Bourayne, à Huahine
Nous avions déjà parlé de notre séjour à Port Bourayne dans notre blog numéro 10, en compagnie de Sylvain et Nathalie, du catamaran Thétis.
Voici une petite vidéo prise dans le jardin de corail en bordure de motu.
Lors de ce séjour, nous avions fait la connaissance de Siki, qui tient une cabane sur la plage et anime le lieu. Nous y avions déjeuné au feu de bois à même le sable en trouvant sur place tous les éléments nécessaires.
On mange certes avec les doigts, mais on dispose quand même de belles assiettes naturelles, qu’il faut aussi confectionner avec des feuilles de palmier.
Un savoir-faire très particulier que la vidéo ci-dessous dévoile en partie.
Pour ce qui est de l’ouverture de la noix de coco au coupe-coupe, c’est encore loin d’être acquis.
On ne s’improvise pas Robinson Crusoe même quand, comme Sylvain, on vient de passer plusieurs années à Nouméa…
8 mars – plongée dérivante dans la rivière de corail à Tahaa
Début mars, nous prenions la route de Taha - l'île-vanille - pour une escale d’une semaine avant de rejoindre Bora-Bora. Sur la côte ouest, un magnifique mouillage de sable blanc nous offrait régulièrement la visite de raies pastenagues venant chercher un peu d’ombre sous le bateau.
Le lieu est surtout réputé pour une plongée en snorkeling dans une rivière de corail où un courant assez fort nous porte sans nager de la barrière de récifs jusque dans le lagon. Nous avions eu la surprise de milliers de poissons bagnards. Voici une nouvelle vidéo montrant en alternance le milieu marin et le motu le bordant avec ses cocotiers et ses plages.
Mi-mars - les requins de Bora-Bora
Et oui, nous avons osé... nager avec les requins. Voilà bien une des grandes peurs de l’être humain quand il met les pieds dans l’eau. Peur exagérée car les accidents, bien que rares, sont toujours spectaculaires et sur-médiatisés.
Connaissez-vous la différence entre un rouquin et un requin ? C’est simple, en général le rouquin à les cheveux du père et le requin à les dents de la mer…

Il existe plus de 350 espèces de requins, du plus petit - le requin-chat pygmée - qui mesure 20 cm, au plus gros - le requin-baleine – qui mesure 15 mètres. Mais la grande majorité se situe autour de 2 mètres de long.
Les eaux de l’océan pacifique en abritent de nombreux, dans les récifs ou en pleine mer, la plupart inoffensifs. Ces grands prédateurs ne sont vraiment dangereux qu’en groupe et sont excités à la vue mais surtout l’odeur du sang, que ce soit celui d’un humain ou d’un poisson.
Il n’y a pas de grand requin blanc ici, l’espèce la plus dangereuse. Les plus agressifs en Polynésie sont sans doute le requin tigre et le requin gris.
On voit surtout des requins-pointes noires et pointes blanches, très prisés des requins-marteaux, lesquels ne valent pas un clou. Le requin-pèlerin, que la pluie du matin n’arrête pas, n’a de son côté pas besoin du parapluie du requin-baleine.
Le requin-gris et le requin-bleu en font voir de toutes les couleurs au requin-tigre qui tourne comme un lion en cage tandis que le requin-soyeux ne perd pas le fil pour tisser de nouvelles relations.
Rien à voir avec les requins de la finance ou de la politique que nous avons croisés dans « notre vie d’avant ».
Les requins que nous avons fréquentés à Bora-Bora étaient des requins-citrons. Ils sont à demi apprivoisés et nourris, ce qui évite les pépins. Débonnaires, ces citrons ne sont pas pressés et nagent autour de nous sans nous prêter trop d’attention. De notre côté, nous évitons tout zest inutile et gardons nos distances…
Mesurant 3.40 mètres de longueur moyenne pour un mâle, le requin-citron en impose, son poids pouvant avoisiner 180 kg. Son espérance de vie ne dépasse guère 25 ans. Il est l'un des rares squales pouvant vivre en captivité. Il possède une nageoire dorsale postérieure qui est sensiblement de même envergure que sa nageoire dorsale antérieure, ce qui le distingue immédiatement des autres requins.
Malgré tout, le requin-citron fait quand même partie des 10 requins les plus craints de la planète. Il possède une mâchoire relativement grande, pouvait mesurer 60 cm de diamètre. Il se situe tout en haut de la chaîne alimentaire et n'a pas de prédateur naturel une fois adulte.
C’est dire la dose de courage ou d’inconscience qu’il nous a fallu pour entrer dans leur univers, mais jugez plutôt…
Mi-mars – les raies de Bora-Bora
Venir en Polynésie, c’est assurément penser aux cocotiers, aux plages de sable fin, aux vahinés et aux jeunes touristes en « honeymoon » (lune de miel) aux tenues minimalistes. Inutile de préciser qu’on y voit de belles raies, mais celles que nous allons décrire ici sont des raies pastenagues en semi-liberté dans le lagoonarium de Bora-Bora.
Pour être sincères, la menace de virus à littéralement covidé le littoral du tourisme dans l’île et ce sont pratiquement les seules raies publiques encore en exercice, même si elles sont confinées dans un enclos.
La raie pastenague a un corps aplati, en forme de losange aussi large que long. Sa longueur totale est généralement supérieure à 1 m, pour un poids variant entre 15 et 20 kg. Ses yeux sont situés sur la face dorsale alors que la bouche, les narines et les fentes branchiales sont sur la face ventrale. La queue en forme de fouet, représentant 60% de la longueur totale et possède un aiguillon venimeux. Sa queue agit comme un gouvernail et ne sert pas au déplacement. Ce sont ses grandes nageoires pectorales qui s’en chargent, bougeant comme une onde faisant penser à la robe d’une danseuse de flamenco. Ses nageoires lui servent aussi à s’enfouir dans le sable d’où elle peut attendre petits poissons, crabes, crevettes et invertébrés vivant sur le fond.
On a souvent associé les raies à la famille des requins mais il n’en est rien, les dernières investigations ont démontré qu’il s’agissait de deux branches distinctes de l’évolution.
4 avril – Baie d’Avea à Huahine
Revenus à temps à Huahine, île étape pour rejoindre Papeete, nous avons été stoppés par les mesures de confinement du 20 mars.
Nous avons alors pris nos quartiers au sud, dans la baie d’Avea, face au Relais Mahana, un hôtel renommé composé de paillotes aux toits de pandanus et qui accueille en général les bateaux de passage. Nous y avions croisé Loïc Peyron en janvier.
Fermé pour la circonstance, il ne nous restait qu’à nager près et sous le ponton pour rencontrer les poissons. Ils habitent ces lieux en tout mépris du moindre confinement.
On peut ainsi y voir passer des bancs de carangues et relever la tête pour jeter un coup d’œil sur notre Jo&Jo au premier plan, accompagné des autres bateaux de la baie.
Sous le ponton, c’est le foisonnement de surmulets, petits poissons à barbules qui s’écartent à peine à notre passage. Ils sont innombrables, paisibles et illustrent toute la vie grouillante du monde d’en-dessous, silencieux et majestueux.
Puis ce sont aux poissons-clowns d’entrer en piste, tous deux dans la même livrée (ici, pas de clown blanc et d’auguste), sortant de leur anémone urticante dont ils sont immunisés.
Curieux, joueurs et facétieux, ils viennent nous expliquer le secret des bandes bleues fluorescentes sur leur flanc et n’hésitent pas à imiter Bobby Lapointe dans leur ballet musical.
Et pour finir : notre terrain de jeux et de vie
Comment terminer cet article de vidéos sans laisser la place aux professionnels sachant vanter, en seulement deux minutes et demie, tous les attraits de Tahiti et de ses îles dans un clip promotionnel particulièrement réussi ?



Bonjour à tous deux, contente de vous retrouver ; vos aventures dans les mers turquoise et vos balades parmi les espèces locales (dans la mer ou sur la terre... ou sur d'autres bateaux) me manquaient. Depuis Paris on n'imagine même pas que les vacances puissent exister en 2020, donc ce sont des vacances de substitution ! Je ne vous inonde pas de commentaires qui n'auraient aucun intérêt sinon celui de vous suivre et donc la verve de Jacky remplit largement son rôle. Je vous embrasse.